C'est la rentrée...

Sujet: C'est la rentrée... Ven 18 Mar 2011 - 19:55

Le jour s’était levé, et des rayons de soleil entraient dans la chambre à travers la petite fenêtre entrouverte dont les rideaux n’avaient pas été tirés. Sur le lit, recouverte par un drap, une petite woltarienne dormait. On ne voyait dépasser de la couverture que deux grandes oreilles, et une mèche de cheveux rebelle. La porte s’ouvrit en grand, et le parquet de la chambre grinça. On secoua la woltarienne par l’épaule, et on put un « Debout » cassant. Malgré le réveil brutal qui la tira d’un rêve qu’elle aurait préféré ne pas quitter, la woltarienne se redressa, se débarrassant du drap qui la recouvrait. Un grand sourire éclaira son visage. Parce qu’il s’agissait d’un jour spécial pour elle. Elle sortit du lit, et alla à la salle de bain, pour se laver, brossant exceptionnellement la petite mèche de cheveux barrant son front. Puis elle retourna dans sa chambre pour enfiler les vêtements qui attendaient sur une chaise, préparés avec soin la veille : un tee-shirt et un short. Ajouté à cela sa paire de basket fétiche et elle était prête à sortir. Elle se dirigea vers un réfectoire où de nombreux woltarions arrivaient, plus ou moins âgés. Elle alla retrouver ses camarades à la table des plus vieux. Avant de s’asseoir, elle laissa son regard glisser lentement sur la pièce, tentant de graver cela dans sa mémoire. Après tout, c’était la dernière fois qu’elle mangeait ici.

C’était son dernier jour ici, à l’orphelinat de Bégy. Aujourd’hui, c’était le premier jour du reste de sa vie. Et elle était impatiente de voir ce qui l’attendait, dehors…
Elle engloutit rapidement son petit déjeuner, et salua ses camarades plus jeunes. Eux devaient encore attendre quelques jours avant de partir d’ici. Elle retourna à son étroite chambre, pour ranger ses quelques affaires dans le sac à dos qui attendait sur son lit, avec un cahier et un stylo. Elle regarda une dernière fois la chambre, étroite, sombre et impersonnelle, et ressortit de la pièce, prête à commencer sa vie.

Dans l’entrée, la directrice de l’orphelinat l’attendait. Elle lui donna les dernières instructions, ainsi qu’un petit plan pour aller jusqu’à l’école, la clé d’un petit studio rien que pour elle, puis lui souhaita bonne chance, et ouvrit la porte, avant de s’effacer.
La petite woltarienne la regarda avec de grands yeux brillants, et un sourire grandissant. Elle lui dit au revoir, puis passa la porte et fit quelques pas. Elle s’arrêta à nouveau, regardant la façade du bâtiment dans lequel elle avait passé ses plus jeunes années. Cela lui faisait bizarre d’en partir, mais elle était tout de même soulagée. Elle se sentait prête à vivre enfin seule. Non, en fait, elle n’attendait que ça.

Incapable de tenir en place plus longtemps, elle fit face à la rue, et tenant le plan dans sa main, elle partit en courant, riant, mettant de la distance entre elle et l’orphelinat. Au bout d’un moment, elle s’arrêta pour examiner le plan, et elle repartit, marchant plus lentement, découvrant les environs avec émerveillement. Elle était en avance, aussi prit-elle tout son temps en chemin. Elle finit par arriver devant l’école. Elle se sentit intimidée devant tous ces woltariens et woltariennes plus grands qu’elle. Mais cela ne dura pas, et elle pénétra dans la cour, la tête haute, marchant d’un pas assuré jusqu’à l’accueil. Elle alla jusqu’au bureau derrière lequel une woltarienne adulte était installée.

Bonjour ! Dit-elle d’une voix assurée.
Je suis nouvelle ici, c’est mon premier jour ici. On m’a dit de venir ici en arrivant, alors me voici.

L’adulte la jaugea puis lui sourit.

Bienvenue ici. Un autre élève va venir vous chercher pour vous faire visiter l’école. Vous pouvez vous asseoir en attendant.

Elle avait désigné une série de sièges collés contre le mur, avant de se replonger dans ce qu'elle faisait. A regret, la woltarienne alla s’installer sur l’un d’eux, laissant son regard courir partout dans la pièce, tandis que sa jambe bougeait nerveusement, incapable qu’elle était de tenir en place sans bouger ne serait-ce qu’un peu.

Sujet: Re: C'est la rentrée... Ven 18 Mar 2011 - 22:28

Le jeune woltarien violet courait dans la rue, un grand sourire sur les lèvres. Car aujourd'hui, c'était la rentrée, le jour où il allait retrouver tous ses amis. Il avait même entendu que les élèves de son âge irait accompagner les jeunes enfants sortis de l'orphelinat à l'intérieur des bâtiments ! Il était tellement excité à cette idée que ses pas était désordonnés, sa chemise portée à l'envers sous son mince gilet. Il apercevait au loin les bâtiments où il avait passé l'année précédente à travailler sans relâche ... Enfin, où il avait dormi sur ses livres pour jeunes enfants .Le matin même, il avait à peine pris le temps de manger la moindre tartine, de boire la moindre goutte de lait. Et là encore, il se pressait. Lui qui avait toujours été dans la lune, toujours vivant à moitié au ralenti, lui, courait dans les rues de Bégy avec un cartable rempli sur ses épaules ! On pouvait même deviner qu'il n'avait rien égaré cette fois, qu'il avait pris des affaires en trop de peur d'oublier quelque chose.

Il arriva alors à toute vitesse dans la cour de sa chère école. Il eut à peine le temps de conter les histoires de ses vacances à ses amis que déjà une surveillante s'approchait de lui.

Poitou Tempousse ? Voulez vous bien venir avec moi pour accompagner un des orphelins ?

Il se redressa d'un bond, un sourire lui montant jusqu'aux oreilles, prêt à tout.

Oui, bien sûr ! C'est qui ? Il est comment ? Il a quel âge ? C'est une fille ou un garçon ? Et d'abord, ça à quelle tête un orphelin ?

La femme, assomée par le flot de questions, se contenta de hocher la tête et de se diriger vers l'accueil. Poitou la suivit, sautillant sur ses deux pieds, fredonnant une mélodie joyeuse.

Voilà, c'est elle. Présentez lui les bâtiments, et ne faites pas n'importe quoi ensemble. Je vous laisse.

Il regarda alors la petite woltarienne jaune toute souriante que la femme lui avait montré. Elle avait meilleur air que lui, avec sa mèche toute brossée, ses habits tout ordonnés ... Mais ce charmant minois semblait cacher une fille dynamique, qui savait ce qu'elle voulait. Poitou, un peu intimidé par ce personnage étrange mais pourtant plus jeune que lui, perdit légèrement son sourire et tenta de bredouiller quelques mots.

Bon bon ... Bonbonjour, je m'am'a...Je m'appelle Poitou ...

Il n'écouta même pas la réponse de la woltarienne et attrapa sa petite main en désignant le patio devant. Il semblait choqué, écroulé. On ne voyait plus que ses yeux bouger, et ses petits bras violets.

Voici le patio ! Il donne accès à toutes les salles de cours des plus jeunes !

Il porta alors la main à son front, rejeta sa mèche en arrière en retirant le peu de sueur qui commençait à couler.

Sujet: Re: C'est la rentrée... Lun 21 Mar 2011 - 2:56

En voyant arriver le jeune woltarien avec une woltarienne plus âgée, sûrement une prof ou une surveillante, elle se mit à gigoter encore plus sur la chaise, tenant de plus en plus difficilement en place, pressentant qu'il s'agissait du woltarien chargé de lui faire découvrir l'école. Ses oreilles tremblaient presque, signe d'excitation chez elle. En voyant la woltarienne la désigner, elle bondit sur ses pieds aussitôt, son sac sur les épaules, prête à bouger. Elle toisa le woltarien, son allure débraillée, sa chemise à l'envers, sa mèche encore toute emmêlée. Elle lui sourit, amusée. Elle fut intriguée en le voyant perdre ses mots devant elle. Elle se dit que c'était normal, pensant qu'il bégay ait, et elle tenta de ne pas se moquer de lui, le pauvre. Elle lui sourit gentiment.

Bonjour Poitou! Moi c'est Zoey! Enchantée de faire ta connaissance!

Elle avait dit ça avec enthousiasme, et entrain, avant de sentir une main se saisir de la sienne et d'être propulsée en avant. Il lui fallut une seconde pour faire le lien de cause à effet. Le jeune woltarien venait en effet de se saisir de sa main et l'entraînait à sa suite hors de l'accueil de l'école. Il avait l'air totalement perdu, mais il était cependant encore vigoureux, ses petits bras s'agitant, tout en la tirant. Il avait plus de force qu'il n'y paraissait, et elle n'avait d'autre choix que de le suivre. En même temps, elle ne comptait pas faire le contraire, et le suivait d'une allure presque sautillante. Elle était un peu inquiète par l'air perdu du woltarien, ayant peur qu'il ne connaisse pas l'école, mais elle préféra se taire, trop contente d'être en mouvement. Et puis elle était trop impatiente de découvrir les locaux de l'école pour prendre le temps de trouver un autre guide.
Ils s'arrêtèrent devant le patio. Elle jeta un coup d'oeil, avec un grand sourire, avant de laisser son regard se poser à nouveau sur le woltarien, un sourcil levé, interrogatrice.

Tu te sens bien Poitou?

Puis elle reposa son regard sur le patio, où des woltariens d'environ son âge commençait à se rassembler. Elle regardait avec curiosité ceux qui seraient peut-être ses futurs camarades de classe, ayant presque oublié Poitou.

Sujet: Re: C'est la rentrée... Mar 22 Mar 2011 - 20:17

En voyant que la jeune élève se désintéressait de lui, il se détendit complétement, soulagé. Il lâcha un long soupir fatigué, puis lui tapota sur l'épaule pour qu'elle reprenne son attention, tout en désignant les files d'élèves que la jeune woltarienne observait déjà.

Là tu vois, les autres élèves se rangent. Ca veut dire que ça a sonné et que l'on va bientôt reprendre cours. Tu sais dans quelle classe tu es ?

A la vue du regard perdu avec lequel elle répondit à la question, Poitou comprit qu'elle ne devait pas le savoir. Et cette défaillance de la part de Zoey lui remonta le moral, il ne se sentait maintenant plus seul à être désorienté par les questions et airs de l'autre. Sa main se serra alors plus fort sur celle de la petite woltarienne, et un grand sourire confiant éclaira son visage.
Il repartit alors rapidement, presque en courant, la trainant presque, mais d'un pas joyeux, vers l'accueil où les listes comportant la composition des classes étaient affichées. Tout en marchant, il commentait les différentes salles qu'ils voyaient, accompagnant ses remarques de grands gestes de bras, manquant presque de renverser la woltarienne qui lui tenait la main.
Lorsque qu'ils arrivèrent au fameux accueil, il était bondé. De nombreux élèves étaient agglutinés devant les listes, se bousculant, empêchant le passage. Poitou lança un regard inquiet vers Zoey.

Je crains que le passage ne soit pas très facile ...

Il s'élança alors dans le grand tas d'élèves ... Et son sourire disparut. Sa main avait lâché celle de Zoey et la foule compacte les séparait l'un de l'autre. Il voulut crier pour ne pas perdre sa protégé, il essaya de se frayer un passage entre les mains qui le lui barraient, mais Zoey s'éloignait de plus en plus. Et il renonça à la rejoindre, se fixant un autre but, quoique plus compliqué encore ? Il voulut atteindre Les listes.

Elle sentit une petite tape sur son épaule, et elle détourna presque à regret son regard du patio pour le reposer sur le woltarien qui avait juste ignoré sa question. Enfin, il avait l'air d'aller un peu mieux.
Elle haussa vaguement les épaules puis regarda la destination qu'il lui indiquait.
Elle ne répondit à sa réponse que par un vague haussement d'épaule, n'en ayant pas la moindre idée. Enfin, ne pas le savoir ne la dérangeait pas, elle était bien trop excitée par cette expérience pour se sentir perdue ou désorientée.
Enfin un sourire confiant gagna le visage de son guide, et elle retrouva l'espoir qu'il sache finalement ce qu'il faisait.

Et voilà qu'il repartait, la traînant derrière lui. ~Il pourrait prévenir!~ Rumina-t-elle dans ses pensées, suivant malgré tout le woltarien, le rattrapant même pour marcher à son niveau pour écouter avec attention ses commentaires sur les différentes salles, tentant de graver chaque information dans sa mémoire pour ne pas se perdre quand elle aurait à chercher ses salles de classe, tout en évitant les bras du woltarien qui semblait voler dans tous les sens, prêt à éborgner quiconque passerait trop près au mauvais moment.

Ils arrivèrent à l'accueil, et l'endroit qui peu de temps avant paraissait calme, était maintenant bondé de woltariens et woltariennes se pressant pour tenter d'apercevoir une parcelle du mur sur laquelle on pouvait apercevoir des feuilles de papier, sûrement les fameuses listes des classes.
Poitou regarda la jeune woltarienne d'un air inquiet, mais elle lui sourit, pas inquiète pour un sou.

Bah, on va y arriver, je m'en fais pas!

Avant qu'elle ait pu dire quoi que ce soit d'autre, ou même imaginer une stratégie pour se glisser jusqu'au liste, le woltarien s'était lancé à l'assaut de la masse, de front, et leurs mains s'étaient séparées. Elle regarda le woltarien qui dépassait les autres et était donc facilement repérable, s'éloigner d'elle, la tête penchée, une main sous le menton, l'autre bras sur le ventre, réfléchissant au meilleur moyen de se faufiler.
Tandis que Poitou avançait péniblement, elle avait gardé ses distances, étudiant la masse. Elle avait l'habitude de ça. A l'orphelinat, à l'heure du goûter, les premiers arrivés étaient les mieux servis, et elle avait donc appris à se faufiler à travers la foule avec grâce et méthode. Elle finit par repérer une brèche, et sans hésiter plus, elle s'y engouffra, puis se fraya un chemin entre les jeunes, se recroquevillant pour prendre le moins de place possible.
Après un chemin semé d'embûches, de bras, de coudes, de sacs et de jambes, elle se redressa fièrement devant les listes, recoiffant sa mèche qui avait subi des dégâts lors de la traversée, replaça sa barrette puis s'avança pour essayer de trouver son nom sur les listes.